ATEMI : Coup frappé sur le corps (ate – mi)
Nous allons décrire dans cette page les parties du corps avec lesquelles on peut porter des coups en Goju-ryu.
Pour quelques unes d’entre-elles, en illustration la façon de procéder.
Nous expliquerons également, succinctement, le pourquoi de cette frappe et son utilisation, sans rentrer toutefois dans le domaine plus précis des Kyusho (points de frappe).
Rappelons que tous ces atemis ne sont que des “fictions” d’entraînement, des exercices, Les “vrais” atemi sont eux vraiment portés sur un adversaire lors d’un combat.
Leur différences fondamentales se trouvent dans le fait que dans l’exercice le coup est arrêté et contrôlé par vous même pour éviter tous contacts, alors que dans la réalité d’un vrai combat, il est arrêté par le corps de l’adversaire (et surtout pas par vous !).
Tout d’abord une énumération rapide des parties du corps utilisables comme “armes”.
Depuis la tête jusqu’au pieds nous trouvons :
- La tête, front et nuque;
- Les coudes;
- les poignets;
- les mains;
- Les genoux;
- les pieds.
AVEC LA TÊTE :
Il est possible de frapper avec le sommet du visage, soit le haut du front. C’est le classique “coup de boule” ATAMA-TSUKI.
Il est également possible de frapper vers l’arrière avec la partie opposée au coup de boule KOTOBU-TSUKI
AVEC LES BRAS :
En descendant les bras, la première partie que l’on trouve pour frapper sont les coudes.
Les coups avec les coudes, même s’ils ne peuvent pas aller très loin, ont l’avantage d’être extrêmement puissants (seul le coup de genou est plus puissant).
ENPI
On peut frapper le Enpi vers l’avant (shomen), vers l’arrière (ushiro), vers le côté (yoko), par un mouvement circulaire (mawashi).
En fait tous les coups portés avec les coudes sont circulaires car ils tournent autour de l’articulation de l’épaule.
Ensuite il est possible de frapper avec diverses parties du poignet. Ces mêmes techniques peuvent servir autant pour frapper que pour se défendre.
TEISHO
KOKEN
KOKEN (autre méthode)
AVEC LES MAINS :
De nombreuses parties des mains peuvent être utilisées pour frapper, saisir ou se défendre.
Un point très important au niveau du travail des techniques avec les mains, c’est de bien protéger le pouce en le serrant contre la main. Ceci évite que le pouce soit saisi ou simplement se coince dans les habits.
Autant poing fermé que main ouverte, prenez soin de faire en sorte que la main soit suffisamment ferme pour l’emploi souhaité.
Tout d’abord avec la main ouverte (mais très ferme) nous pouvons frapper :
NUKITE
SHUTO
HAITO
En pliant juste les premières phalanges nous trouvons :
HIRAKEN
En fermant le poing complètement, nous trouvons tous les Tsuki (Coups poings fermés)
TETSUI
URAKEN
IPPONKEN
A PROPOS DU TSUKI :
Le tsuki est un des outils d’entraînement du karaté par excellence, mais pas un coup essentiel.
Pédagogiquement, il permet une compréhension rapide et correcte de la façon de porter les coups, de développer la force, de travailler les hanches correctement, mais il n’est pas une “frappe fondamentale”.
Rappelons que le Goju-ryu (ainsi que le Karaté en général) sont des techniques de combat qui tendent à mettre hors d’état de nuire un adversaire en quelques secondes et avec très peu de coups.
L’uppercut en boxe par exemple est un coup au menton particulièrement puissant, le coup au front également, on trouve des techniques similaires dans le karaté mais on rentre alors dans les Kyusho. Il s’avère que les coups de poings ne mettent que rarement hors d’état de nuire.
Pour les spectateurs cinéphiles amateurs de “combats violents” et d’arts “martiaux”, les compétitions officielles de karaté ne semblent qu’une piteuse parodie de “bagarre”.
Dans la vraie réalité, les entraînements de combat entre pratiquants dans un Dojo, le Tsuki (avec contrôle au visage) associé avec le Mae Geri au ventre, permettent de faire des combats efficaces mais contrôlés.
Tout se passe dans le respect du partenaire et du dojo.
Détaillons ce qu’on apprend fondamentalement avec la pratique des Tsuki :
La traduction littérale “coup de poing” fait trop penser au poing uniquement. En fait, il s’agit d’un ensemble composé de l’avant-bras et du poing.
Autant une flèche n’est pas uniquement une flèche mais un ensemble composé d’un fut en bois ou en carbone, d’une encoche, de plumes et d’une pointe, le tsuki n’est pas non plus juste le poing mais un ensemble articulaire constitué de l’épaule du bras et de la main ou est projeté l’énergie du corps vers les kento qui sont que les points d’impacts.
L’ensemble des techniques Tsuki utilise un mouvement des hanches qui sert de moteur au tsuki, comme une catapulte lancerait un projectile :
- La hanche recule,
- La hanche avance et lance le coup,
- La hanche revient en position initiale ainsi que le bras.
AVEC LES GENOUX :
Tout d’abord avant d’arriver aux pieds, nous allons trouver le Iza Geri ou coup avec le genou, une des frappes les coup les plus puissantes du karaté :
IZA GERI (coup avec le genou)
AVEC LES PIEDS :
Différentes parties du pied dont peuvent servir pour frapper :
1 ) Le dessus du pied pour la frappe
KINGERI
2 ) Le talon pour la frappe
KAKATO
3 ) Le tranchant pour la frappe
SOTUKO (Kansetsu)
5 ) En dessous du gros orteil pour la frappe
MAE
6 ) La plante du pied pour le balayage
BARAI
DOUBLES FRAPPES :
Il existe de nombreuses techniques combinant les diverses frappes. Tout au long des kata Goju-ryu plusieurs exemples de doubles frappes se présentent par exemple :
Morote Tsuki (ou parfois, dans les formes plus anciennes “Morote Hiraken”). Les deux poings peuvent frapper l’un jodan (frappe haute: tête et cou) l’autre chudan (frappe au buste) ou les deux chudan. Les hauteurs peuvent toutefois varier.
